Témoignage dépendance affective
HIER SOUMISE, ELLE A EPOUSE SON BAD BOY
Quand j’ai consulté, ma vie était faîte de frustrations. Une relation sentimentale qui me faisait beaucoup souffrir. Concrètement cela faisait 3 ans et demi que j’avais une relation chaotique avec un homme. Il était marié, puis divorcé mais malheureux, laissé par son ex-femme, puis libre et à mes côtés mais toujours dans la crainte ou le refus de s’engager.
De mon côté, j’avais une attitude très effacée. Je gardais mes ressentiments pour moi. Aux côtés de cet homme, je vivais en alternance toutes ces phases passionnelles de conquête, puis les frustrations le plus souvent inexprimées – de peur de le perdre -, puis la réelle détresse psychologique, et enfin la séparation, de mon fait, ne supportant plus d’être une amoureuse malheureuse, avant de revenir à la case initiale de la phase passionnelle de reconquête, mon amoureux plein de promesses de changement et d’engagement. Ainsi les phases se succédaient. Mon sentiment amoureux, perdurait. L’état de détresse et de souffrance psychologique perdurait donc aussi.
Il ne m’était pas difficile de me rendre compte que j’étais déprimée et que j’avais besoin de m’en sortir. Il me fallait de l’aide, une toute autre aide que celle procurée par l’écoute amicale des amies. Il me fallait comprendre pourquoi j’agissais de cette manière –de façon récurrente, dans ma vie sentimentale comme dans d’autres domaines de la vie, mais je ne savais vers qui me tourner.
Au cours des 10 années précédentes, j’avais tenté à plusieurs reprises de faire une démarche de psychothérapie. J’étais sportive de haut-niveau à l’époque, aménorrhée et anorexique-boulimique et phobique devant tout ce qui représentait la sexualité masculine.
A l’époque, quelques lectures dans les magazines et des conversations avec ma sœur qui consultait un médecin psychiatre, me donnèrent l’idée de prendre RDV chez un psychiatre; Une dizaine de séances, pour moi tout à fait stériles, se sont enchaînées. Il me recevait un quart d’heure, commençait la séance par un laconique « je vous écoute », et ne disait pas plus pendant la séance proprement dite. Je n’ai pas eu la sensation de travailler sur moi. Un jour j’osais lui dire que je ne voyais pas ce que m’apportait ces séances, car je pouvais tout aussi bien parler à une amie et j’ai cessé de prendre RDV.
Ce type d’expérience s’est renouvelé des années plus tard. Dans un même élan de vouloir comprendre et combattre mes penchants anorexiques-boulimiques, je voulais redémarrer une psychothérapie. Mais je m’orientais toujours vers des psychiatres. Ils m’ont laissé m’exprimer sans mot dire, et cela ne me convenait pas du tout. J’étais déçue et pas plus avancée…
Alors à l’automne dernier, sur Marseille, 3 amies me parlèrent de leur psychothérapeute respectif, J’ai choisi de m’orienter vers Mme Mazza.
Avant le premier RDV, je me souviens que j’avais un mélange de soulagement et aussi d’appréhension à l’idée que cela pouvait ne mener à rien, comme les fois précédentes,
Dès le premier RDV, ça a comme on dit à Marseille « fité ». Mme Mazza m’a posé des questions, et a voulu en apprendre le plus possible sur les grandes étapes de mon passé, en l’espace d’une heure. Le ton était donné. Je savais que j’allais devoir réfléchir sur moi en étant orientée.
J’apprenais à faire ressortir de ma mémoire des évènements et des émotions qui m’ont permis de faire petit à petit sauter des verrous, de comprendre l’origine des attitudes que je pouvais avoir et qui constituaient des freins à ma vie.
Parfois, par des prétextes d’évitement bien enfouis, je ne réfléchissais pas du tout aux questions abordées en séance, de sorte que je ne travaillais que devant Mme MAZZA. Parfois les verrous étaient tels qu’il me fallait le fameux « divan » pour pouvoir, laisser mes ressentis et pensées les plus profonds s’exprimer.
Je me souviens que, par moment, je n’éprouvais pas une motivation démesurée à l’idée de me plonger dans les limbes de ma vie passée et de mon inconscient. Mais 2 minutes après avoir franchi le pas de la porte, le processus de travail sur soi repartait de plus belle, et pas une seule fois, pas une, je ne suis ressortie de là en me disant autre chose que c’était incroyable combien j’avais appris sur moi en l’espace d’une heure.
Petit à petit, les mécanismes sous-jacents à mes attitudes «anti-bonheur» étant compris et identifiés, il fallait apprendre à passer à l’acte, pour pouvoir les gérer et faire en sorte de les remplacer par d’autres. Il ne s’agissait pas de changer tout de ma personnalité, mais de découvrir des agissements et des déterminations qui façonnent bien davantage le bien-être et le bonheur que mes anciennes stratégies d’évitement et d’effacement.
Je résistais beaucoup, pour autant, Mme MAZZA s’est investie durablement, à chaque séance, ainsi qu’à travers nos échanges par mail. Par tout ce travail, elle m’aura conduite à un vrai cheminement de fourmi vers la voie au bonheur. Pour tout cela, je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.»
Marie, 34 ans,
mariée, 2 enfants, dépendance affective